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Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?

La franc-maçonnerie est un système de moralité distinctif,
voilé d’allégories et illustré par des symboles.

Lectures Emulation

On pourrait dire sans ironie qu’il y a autant de points de vue sur la Franc-Maçonnerie qu’il y a eu, qu’il y a et qu’il y aura de Francs-Maçons.

Notre Ordre permet à chaque membre de se connaître soi-même, de s’améliorer et de renaître symboliquement dans un premier temps, puis d’œuvrer de sa place légitime pour un monde toujours perfectible, en harmonie avec lui-même, ses semblables et l’univers.

Les textes qui suivent ne doivent donc pas être considérés comme des réponses définitives, mais plutôt comme des pistes proposées par des Frères qui ont progressé sur le chemin de l’Art Royal vers la Lumière.

Un modèle de vie sociale

La franc-maçonnerie est une association libre d’hommes qui transmet un enseignement sur le comportement moral et tente ainsi de contrer le matérialisme croissant lié à l’environnement et la perte générale de transcendance. Il s’agit d’une fraternité qui propose une philosophie de vie élevée en éduquant ses membres à l’amour de l’humanité et à la tolérance, en faisant de la charité un devoir et en offrant une base pour construire sa propre vie dans la dignité. Ces enseignements sont transmis au moyen de symboles dans des rituels et des cérémonies. Ils offrent un contrepoids à la vision limitée actuelle, de plus en plus athée et intellectualisée de l’existence humaine, en ce que la franc-maçonnerie enseigne la foi inébranlable en une puissance supérieure.

En revanche, la franc-maçonnerie n’est pas un cercle littéraire. Elle n’est ni une religion ni une confession et n’est donc pas un ordre religieux, mais elle n’est pas non plus un substitut de religion. Elle ne procure aucun avantage commercial, politique ou social, ce qui en fait une “société à but non lucratif” qui n’accorde aucune importance aux biens, au rang et au nom. Elle ne contraint personne à une conviction particulière, ne recrute pas de nouveaux membres, mais accueille ceux qui sont en quête. Ce n’est pas une société secrète, car elle ne cache ni son existence ni ses objectifs – elle est un privilège.

L’Alliance maçonnique est une association d’hommes libres qui tire ses coutumes des confréries de bâtisseurs du Moyen-Âge. Ces directives et prescriptions, qui étaient valables pour ces corporations de bâtisseurs, nous ont été transmises aujourd’hui sous la forme des “Anciens Devoirs” et dans nos rituels et nous servent encore aujourd’hui pour notre apprentissage et notre perfectionnement.

Les francs-maçons ne se considèrent pas comme une confrérie isolée, mais ils respectent le principe selon lequel tous les hommes, aussi différents que soient leurs statuts sociaux et communautaires, sont nés égaux. Cela implique que le franc-maçon considère fondamentalement non seulement tous les hommes comme des frères et sœurs, mais aussi l’ensemble de l’existence maçonnique comme un modèle de vie publique.

La maçonnerie est une ancienne confrérie qui s’est reconstituée en Angleterre en 1717. Ses racines remontent cependant bien plus loin et sont indissociables de l’élan de développement intellectuel et culturel décrit par le terme “gothique”. Ainsi, les bâtisseurs de cathédrales gothiques, en collaboration avec les ordres monastiques, les Compagnons, les Templiers, les Croisés et la Chevalerie du Graal, étaient LES francs-maçons opérationnels de leur époque. Par ailleurs, la FM se réfère à la construction du Temple de Salomon à Jérusalem et peut, du point de vue de la tradition mystique chrétienne, se rattacher aux événements du Golgotha ! Cette tradition mystique chrétienne résulte du christianisme initiatique et peut être reconnue dans sa compréhension de soi.

Chers amis de la franc-maçonnerie, qu’est-ce qui pousse des hommes honorables, cultivés et libres, de bonne réputation, issus de toutes les couches de la population, à se réunir régulièrement dans des loges pour consacrer à cette alliance leurs loisirs, leurs forces et leur engagement ?

Ainsi, la première question que l’on pose effectivement à un candidat est : “Êtes-vous un homme libre et de bonne moeurs ?”

Il va de soi que le nouveau membre doit faire preuve d’un esprit ouvert, tolérant et humaniste à l’égard de toute opinion honnête. Il doit également s’efforcer de mener une vie honnête et honorable dans la société et avoir les deux pieds sur terre. L’accent n’est pas mis sur la perfection du candidat, ce qui serait une prétention de notre part, mais sur sa volonté de rechercher la justice, l’humanité, la dignité, le sens de la vie, la liberté et de s’efforcer constamment de servir le bien-être de ses semblables.

On pourrait donc qualifier la franc-maçonnerie de “haute école de la vie”, capable de soutenir le cherchant dans ses aspirations. Mais il ne s’agit pas ici de la transmission d’un savoir au sens traditionnel du terme, mais de beaucoup plus. Les enseignements sont transmis par l’expérience et comprennent le respect, la connaissance, la ferveur, la foi, mais aussi les valeurs et la dignité humaine. De tels enseignements ne peuvent pas être assimilés par la raison, mais par l’ouverture du cœur.

La franc-maçonnerie n’est donc pas une idéologie contraignante, mais elle transmet des expériences permettant d’objectiver la vision personnelle du monde et de remettre celle-ci constamment en question. L’esprit maçonnique est marqué par le respect de la Création et de la Vie et exclut tout enfermement religieux et spirituel. “Le Grand Architecte de l’Univers” à la place de Dieu, et le “Volume de la Loi Sacrée” comme symbole de la Bible, laissent entrevoir un espace de liberté universel. La franc-maçonnerie respecte le principe de la liberté de conscience, de croyance et d’esprit et rejette par conséquent toute contrainte qui menacerait cette liberté.

Lorsque nous entrons aujourd’hui dans une maison de loge en tant que lieu de travail de “l’art royal”, nous rencontrons les mêmes symboles que ceux utilisés dans les édifices de la maçonnerie opérative du Moyen-Âge. L’art est dit royal parce qu’il représente l’un des arts les plus nobles que l’esprit humain puisse acquérir au cours de son existence terrestre. En effet, chez nous aussi, on fabrique des pièces de construction qui doivent être insérées dans une œuvre commune. Le marteau, l’équerre, le compas, le fil à plomb et le tablier d’artisan en font donc partie lorsque le franc-maçon s’attelle à son travail.

Le monde profane peut sourire par ignorance, mais ce qui se passe derrière nos murs n’est ni désuet, ni poussiéreux, ni absurde, mais intemporel et ne nécessite aucune réorientation. L’artisanat auquel s’adonne le franc-maçon, ou la pièce qu’il travaille, est ce qu’il y a de plus précieux pour l’homme. C’est en effet l’essence même de l’homme.

Si le franc-maçon d’aujourd’hui recherche la parole perdue, cela signifie qu’il cherche à approfondir sa compréhension et sa connaissance des lois de l’univers. Cela implique la recherche du secret de la trilogie :

Matière, vie et esprit

et se traduit par une compréhension croissante de la relation entre le Créateur et la créature. Le franc-maçon peut tout à fait retrouver une telle connaissance dans son regard personnel vers l’intérieur. Une telle attitude conduit à une meilleure maîtrise de la vie et à une vision plus transcendante de la CREATION.

La pierre brute est le premier symbole avec lequel le chercheur de Lumière est familiarisé dès son entrée au grade d’apprenti. Se reconnaissant dans la pierre brute, il reçoit en outre de ses frères les outils et les instructions sur la manière de la travailler afin qu’elle puisse un jour être insérée comme un parallélépipède parfait dans l’édifice commun. Le moment venu, il présentera son chef-d’œuvre taillé avec dignité et application, sachant qu’il s’agit de sa véritable nature intérieure.

Ainsi, tous les parallélépipèdes parfaits seront un jour insérés comme but final dans le temple de l’humanité, ou la cathédrale, érigée à partir d’êtres humains. Cet édifice sacré est constitué de tous les hommes de bonne volonté et représente le défi allégorique et originel de l’humanité, imposé par l’évolution.

La vie en loge, avec toutes ses formes, ses ornements et ses lois, n’est pas considérée par le franc-maçon comme un moyen de découverte de soi exhaustive, car ce que l’individu a compris ne se révèle qu’à l’extérieur, dans la vie, au travail, dans la famille et dans la société. C’est là qu’il peut mettre en pratique ce qu’il a appris à la source de son être. Il n’est donc pas étonnant que le maçon soit toujours attiré par le creuset de l’atelier maçonnique, où il continue à travailler au temple de l’humanité et puise de nouvelles forces pour accomplir fidèlement les devoirs imposés par le Grand Architecte de l’Univers,

QU’IL EN SOIT AINSI !

Celui qui pénètre dans un temple ou un atelier maçonnique se retrouve donc dans un monde symbolique où les symboles ou les outils sont à comprendre comme des moyens de communication avec l’âme. Dans notre temple, qui devient par un agencement symbolique une cellule du cosmos, qui s’étend de l’extrême est à l’extrême ouest, du point le plus extrême concevable au nord au point le plus extrême concevable au sud et du nadir, le centre de la terre, au monde des étoiles, on se sert du langage symbolique pour formuler les concepts verbaux dans les domaines de l’âme.

Il doit ressortir de ces considérations qu’un temple est un lieu d’aspirations spirituelles et qu’il ne peut donc pas être limité par des contraintes matérielles. Ainsi, la vie maçonnique peut tout à fait être comprise comme une pérégrination à travers le labyrinthe de son âme. Ce chemin vers le centre de l’être peut être comparé à un pèlerinage symbolique vers Jérusalem. Les stations de repos, ou justement nos initiations, ne transmettent pas des contenus de connaissances que l’on peut rendre logiquement compréhensibles, mais il s’agit ici de contenus d’expériences subtiles que l’individu peut, selon sa vision subjective, placer dans sa vie. Sur le panneau indicateur qui nous indique la bonne direction, il est écrit : RECONNAIS-TOI-MÊME, et – mes chers amis – le chemin est court, il nous mène de la tête au cœur !

Ainsi, le franc-maçon s’efforce de repenser son rapport à l’autre afin d’adapter son mode de vie aux réalités de ses expériences toujours renouvelées. Plus encore, le franc-maçon s’est même engagé à travailler à une idéologie de la liberté et de l’humanité, en s’appuyant sur l’intégration dans le champ de force de sa communauté d’esprit. L’aide offerte par la franc-maçonnerie n’est donc pas d’ordre matériel ou financier, mais elle est un soutien idéologique qui permet au franc-maçon de se forger un nouvel état d’esprit dans un dialogue fraternel toujours renouvelé.

Grâce au rythme complémentaire et répétitif de l’expérience rituelle, il élabore sa conviction et, en vertu de son discernement, il agit en conséquence de manière noble, humanitaire et tolérante sans que les constitutions ou les statuts ne l’y invitent. Ainsi, le but n’est pas la perfection en soi, mais le chemin qui y mène !

Chers amis de la franc-maçonnerie, la confusion de l’époque dans laquelle nous vivons ne peut être ignorée et les événements de notre temps parlent un langage clair. L’aspiration à la paix a été détournée par la soif de pouvoir et l’épanouissement personnel se transforme en un manque d’égards égoïste qui menace de déraciner la famille en tant que fondement de l’État. Les guerres, la terreur et les catastrophes nous rappellent l’épée de Damoclès qui est devenue le mémorial de ce monde dans lequel la prospérité et la lassitude sont devenues des pierres d’achoppement. La roue de notre époque est en accélération constante et l’euphorie d’un succès technique nous fait perdre de vue le fait qu’avec la victoire sur la nature, c’est le Moloch menaçant de la victoire sur nous-mêmes qui s’abat.

Il y a cependant des repères qui restent valables pour toujours. Ce sont nos “ANCIENS DEVOIRS” qui sont authentiques, traditionnels, réguliers et obligatoires. Ils définissent les droits fondamentaux de la dignité humaine et permettent autant d’interprétations qu’il y a de francs-maçons en quête d’honnêteté. Personne ne peut savoir ce que l’avenir nous réserve, mais chacun peut se demander qui il est, où il se situe et ce qu’il veut. C’est dans l’effort de maîtrise du présent que réside la chance potentielle d’une participation active à l’avenir. Et cela vaut aussi pour la franc-maçonnerie.

Nous ne pouvons tous que souhaiter un monde dans lequel tous les êtres humains jouissent de leur liberté, un monde auquel nous pouvons tous participer en communiquant les uns avec les autres. C’est pourquoi les francs-maçons veulent eux aussi diffuser dans le monde l’esprit qui les unit et qu’ils ont appris à aimer. Les francs-maçons ne considèrent pas cela comme une publicité pour leur propre compte, mais comme une participation dans l’aide et le respect mutuels pour un avenir plus vivable.

Chers amis de la franc-maçonnerie, en fin de compte, ces explications ne sont que l’opinion d’un franc-maçon parmi d’autres.

J.P.C. (Passé Vénérable Maître en Chaire)

Der Ritus «Emulation»

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Das Emulationsritual ist eines der weitesten verbreiteten freimaurerischen Ritualsysteme und umfasst neben den drei „blauen Graden“ auch die Zeremonie der Installation.

Es wird vor allem in seinem Ursprungsland England, aber auch in vielen anderen, besonders in englisch sprechenden Ländern praktiziert und ist daher rund um den Planeten vertreten.

Unsere deutsche Version ist eine direkte Übersetzung des englischen Textes, der während beinahe 150 Jahren unverändert behütet wird.

Dieses System legt seinen Hauptakzent auf die rituelle und spirituelle Belehrung im Tempel und kennt daher keine Konferenzen. Alle Aktivitäten, ausser den Instruktionen für Lehrlinge und Gesellen, finden in rituellem Geschehen statt.

Der Name „Emulation“ zu deutsch „Nachahmung“ stammt aus dem Jahre 1823, als die Loge Namens „Emulation Lodge of Instruction“, später „Emulation Lodge of Improvement“ in London gegründet wurde.

Ziel dieser Loge war es, dieses neu vereinheitlichte Emulations-Ritual streng zu bewahren, es von der Anpassung an den Zeitgeist zu schützen und über dessen Inhalt einen interessierten Kreis von Maurern zu instruieren.

Dieses von der „Emulation Lodge of Improvement“ übernommene Ritual hat eine lange Vorgeschichte.

Zur Zeit der Gründung der ersten Grossloge von England im Jahre 1717 gab es kein einheitliches Ritual, das alle ihre Logen unter einem Dach verbunden hätte, und so kam es, dass auch nach 1717 die einzelnen Logen nach ihrer bestehenden Tradition weiter arbeiteten.

Damals bestanden vor allem zwei Richtungen: Die „Moderns“ und die „Antients“, welche vorgaben, die alten, echten und unverfälschten Ritualformen aufrecht erhalten zu haben.

Diese „Antients“ gründeten sodann im Jahre 1751 eine eigene Grossloge. Die Vereinigung dieser Grossloge mit der Grossloge von England im Jahre 1813 brachte eine Versöhnung beider, aus welcher die Gründung der neuen „Lodge of Reconciliation“ hervor ging. Diese Loge machte sich zur Aufgabe, die Rituale der „Moderns“ und der „Antients“ zu vereinheitlichen. Nach alter Tradition wurde das resultierende, einheitliche Ritual nie niedergeschrieben, sondern es wurde darauf geachtet, es nur mündlich zu überliefern, um es vor Uneingeweihten zu schützen.

Man kann davon ausgehen, dass es vor allem die Formen der „Antients“ waren, die übernommen wurden und, mit Ausnahme von kleinen lokal bedingten Variationen, von allen englischen Logen als einheitliches System akzeptiert und ihren Bauhütten einverleibt wurden, ohne dass seitens der Grossloge eine zwingende Vorschrift bestand. In deren Folge entstanden verschiedene Instruktionslogen, welche die Aufgabe hatten, das neue Ritual den englischen Logen bekannt zumachen und deren BBr\ darin zu unterweisen. Eine der erfolgreichsten dieser Logen war die „Emulation Lodge of Improvement“, welche bis zum heutigen Tag als Hüter des Rituals ihre Aufgabe wahrnimmt.

Bis weit ins neunzehnte Jahrhundert war es streng verboten, das Ritual zu veröffentlichen, und es wurde demnach immer nur mündlich überliefert.

Diese Ritualtexte werden heute immer noch in unserer Loge auswendig vorgetragen.

Die Schriftstücke und Dokumente, welche als Basis unserer Rituale dienen, werden nur als Lernhilfe betrachtet und sollen zusätzlich verhindern, dass unabsichtliche Abweichungen im Ritual aufgenommen werden können.

Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?

La franc-maçonnerie est un système de moralité distinctif,
voilé d’allégories et illustré par des symboles.

Lectures Emulation

On pourrait dire sans ironie qu’il y a autant de points de vue sur la Franc-Maçonnerie qu’il y a eu, qu’il y a et qu’il y aura de Francs-Maçons.

Notre Ordre permet à chaque membre de se connaître soi-même, de s’améliorer et de renaître symboliquement dans un premier temps, puis d’œuvrer de sa place légitime pour un monde toujours perfectible, en harmonie avec lui-même, ses semblables et l’univers.

Les textes qui suivent ne doivent donc pas être considérés comme des réponses définitives, mais plutôt comme des pistes proposées par des Frères qui ont progressé sur le chemin de l’Art Royal vers la Lumière.

Un modèle de vie sociale

La franc-maçonnerie est une association libre d’hommes qui transmet un enseignement sur le comportement moral et tente ainsi de contrer le matérialisme croissant lié à l’environnement et la perte générale de transcendance. Il s’agit d’une fraternité qui propose une philosophie de vie élevée en éduquant ses membres à l’amour de l’humanité et à la tolérance, en faisant de la charité un devoir et en offrant une base pour construire sa propre vie dans la dignité. Ces enseignements sont transmis au moyen de symboles dans des rituels et des cérémonies. Ils offrent un contrepoids à la vision limitée actuelle, de plus en plus athée et intellectualisée de l’existence humaine, en ce que la franc-maçonnerie enseigne la foi inébranlable en une puissance supérieure.

En revanche, la franc-maçonnerie n’est pas un cercle littéraire. Elle n’est ni une religion ni une confession et n’est donc pas un ordre religieux, mais elle n’est pas non plus un substitut de religion. Elle ne procure aucun avantage commercial, politique ou social, ce qui en fait une “société à but non lucratif” qui n’accorde aucune importance aux biens, au rang et au nom. Elle ne contraint personne à une conviction particulière, ne recrute pas de nouveaux membres, mais accueille ceux qui sont en quête. Ce n’est pas une société secrète, car elle ne cache ni son existence ni ses objectifs – elle est un privilège.

L’Alliance maçonnique est une association d’hommes libres qui tire ses coutumes des confréries de bâtisseurs du Moyen-Âge. Ces directives et prescriptions, qui étaient valables pour ces corporations de bâtisseurs, nous ont été transmises aujourd’hui sous la forme des “Anciens Devoirs” et dans nos rituels et nous servent encore aujourd’hui pour notre apprentissage et notre perfectionnement.

Les francs-maçons ne se considèrent pas comme une confrérie isolée, mais ils respectent le principe selon lequel tous les hommes, aussi différents que soient leurs statuts sociaux et communautaires, sont nés égaux. Cela implique que le franc-maçon considère fondamentalement non seulement tous les hommes comme des frères et sœurs, mais aussi l’ensemble de l’existence maçonnique comme un modèle de vie publique.

La maçonnerie est une ancienne confrérie qui s’est reconstituée en Angleterre en 1717. Ses racines remontent cependant bien plus loin et sont indissociables de l’élan de développement intellectuel et culturel décrit par le terme “gothique”. Ainsi, les bâtisseurs de cathédrales gothiques, en collaboration avec les ordres monastiques, les Compagnons, les Templiers, les Croisés et la Chevalerie du Graal, étaient LES francs-maçons opérationnels de leur époque. Par ailleurs, la FM se réfère à la construction du Temple de Salomon à Jérusalem et peut, du point de vue de la tradition mystique chrétienne, se rattacher aux événements du Golgotha ! Cette tradition mystique chrétienne résulte du christianisme initiatique et peut être reconnue dans sa compréhension de soi.

Chers amis de la franc-maçonnerie, qu’est-ce qui pousse des hommes honorables, cultivés et libres, de bonne réputation, issus de toutes les couches de la population, à se réunir régulièrement dans des loges pour consacrer à cette alliance leurs loisirs, leurs forces et leur engagement ?

Ainsi, la première question que l’on pose effectivement à un candidat est : “Êtes-vous un homme libre et de bonne moeurs ?”

Il va de soi que le nouveau membre doit faire preuve d’un esprit ouvert, tolérant et humaniste à l’égard de toute opinion honnête. Il doit également s’efforcer de mener une vie honnête et honorable dans la société et avoir les deux pieds sur terre. L’accent n’est pas mis sur la perfection du candidat, ce qui serait une prétention de notre part, mais sur sa volonté de rechercher la justice, l’humanité, la dignité, le sens de la vie, la liberté et de s’efforcer constamment de servir le bien-être de ses semblables.

On pourrait donc qualifier la franc-maçonnerie de “haute école de la vie”, capable de soutenir le cherchant dans ses aspirations. Mais il ne s’agit pas ici de la transmission d’un savoir au sens traditionnel du terme, mais de beaucoup plus. Les enseignements sont transmis par l’expérience et comprennent le respect, la connaissance, la ferveur, la foi, mais aussi les valeurs et la dignité humaine. De tels enseignements ne peuvent pas être assimilés par la raison, mais par l’ouverture du cœur.

La franc-maçonnerie n’est donc pas une idéologie contraignante, mais elle transmet des expériences permettant d’objectiver la vision personnelle du monde et de remettre celle-ci constamment en question. L’esprit maçonnique est marqué par le respect de la Création et de la Vie et exclut tout enfermement religieux et spirituel. “Le Grand Architecte de l’Univers” à la place de Dieu, et le “Volume de la Loi Sacrée” comme symbole de la Bible, laissent entrevoir un espace de liberté universel. La franc-maçonnerie respecte le principe de la liberté de conscience, de croyance et d’esprit et rejette par conséquent toute contrainte qui menacerait cette liberté.

Lorsque nous entrons aujourd’hui dans une maison de loge en tant que lieu de travail de “l’art royal”, nous rencontrons les mêmes symboles que ceux utilisés dans les édifices de la maçonnerie opérative du Moyen-Âge. L’art est dit royal parce qu’il représente l’un des arts les plus nobles que l’esprit humain puisse acquérir au cours de son existence terrestre. En effet, chez nous aussi, on fabrique des pièces de construction qui doivent être insérées dans une œuvre commune. Le marteau, l’équerre, le compas, le fil à plomb et le tablier d’artisan en font donc partie lorsque le franc-maçon s’attelle à son travail.

Le monde profane peut sourire par ignorance, mais ce qui se passe derrière nos murs n’est ni désuet, ni poussiéreux, ni absurde, mais intemporel et ne nécessite aucune réorientation. L’artisanat auquel s’adonne le franc-maçon, ou la pièce qu’il travaille, est ce qu’il y a de plus précieux pour l’homme. C’est en effet l’essence même de l’homme.

Si le franc-maçon d’aujourd’hui recherche la parole perdue, cela signifie qu’il cherche à approfondir sa compréhension et sa connaissance des lois de l’univers. Cela implique la recherche du secret de la trilogie :

Matière, vie et esprit

et se traduit par une compréhension croissante de la relation entre le Créateur et la créature. Le franc-maçon peut tout à fait retrouver une telle connaissance dans son regard personnel vers l’intérieur. Une telle attitude conduit à une meilleure maîtrise de la vie et à une vision plus transcendante de la CREATION.

La pierre brute est le premier symbole avec lequel le chercheur de Lumière est familiarisé dès son entrée au grade d’apprenti. Se reconnaissant dans la pierre brute, il reçoit en outre de ses frères les outils et les instructions sur la manière de la travailler afin qu’elle puisse un jour être insérée comme un parallélépipède parfait dans l’édifice commun. Le moment venu, il présentera son chef-d’œuvre taillé avec dignité et application, sachant qu’il s’agit de sa véritable nature intérieure.

Ainsi, tous les parallélépipèdes parfaits seront un jour insérés comme but final dans le temple de l’humanité, ou la cathédrale, érigée à partir d’êtres humains. Cet édifice sacré est constitué de tous les hommes de bonne volonté et représente le défi allégorique et originel de l’humanité, imposé par l’évolution.

La vie en loge, avec toutes ses formes, ses ornements et ses lois, n’est pas considérée par le franc-maçon comme un moyen de découverte de soi exhaustive, car ce que l’individu a compris ne se révèle qu’à l’extérieur, dans la vie, au travail, dans la famille et dans la société. C’est là qu’il peut mettre en pratique ce qu’il a appris à la source de son être. Il n’est donc pas étonnant que le maçon soit toujours attiré par le creuset de l’atelier maçonnique, où il continue à travailler au temple de l’humanité et puise de nouvelles forces pour accomplir fidèlement les devoirs imposés par le Grand Architecte de l’Univers,

QU’IL EN SOIT AINSI !

Celui qui pénètre dans un temple ou un atelier maçonnique se retrouve donc dans un monde symbolique où les symboles ou les outils sont à comprendre comme des moyens de communication avec l’âme. Dans notre temple, qui devient par un agencement symbolique une cellule du cosmos, qui s’étend de l’extrême est à l’extrême ouest, du point le plus extrême concevable au nord au point le plus extrême concevable au sud et du nadir, le centre de la terre, au monde des étoiles, on se sert du langage symbolique pour formuler les concepts verbaux dans les domaines de l’âme.

Il doit ressortir de ces considérations qu’un temple est un lieu d’aspirations spirituelles et qu’il ne peut donc pas être limité par des contraintes matérielles. Ainsi, la vie maçonnique peut tout à fait être comprise comme une pérégrination à travers le labyrinthe de son âme. Ce chemin vers le centre de l’être peut être comparé à un pèlerinage symbolique vers Jérusalem. Les stations de repos, ou justement nos initiations, ne transmettent pas des contenus de connaissances que l’on peut rendre logiquement compréhensibles, mais il s’agit ici de contenus d’expériences subtiles que l’individu peut, selon sa vision subjective, placer dans sa vie. Sur le panneau indicateur qui nous indique la bonne direction, il est écrit : RECONNAIS-TOI-MÊME, et – mes chers amis – le chemin est court, il nous mène de la tête au cœur !

Ainsi, le franc-maçon s’efforce de repenser son rapport à l’autre afin d’adapter son mode de vie aux réalités de ses expériences toujours renouvelées. Plus encore, le franc-maçon s’est même engagé à travailler à une idéologie de la liberté et de l’humanité, en s’appuyant sur l’intégration dans le champ de force de sa communauté d’esprit. L’aide offerte par la franc-maçonnerie n’est donc pas d’ordre matériel ou financier, mais elle est un soutien idéologique qui permet au franc-maçon de se forger un nouvel état d’esprit dans un dialogue fraternel toujours renouvelé.

Grâce au rythme complémentaire et répétitif de l’expérience rituelle, il élabore sa conviction et, en vertu de son discernement, il agit en conséquence de manière noble, humanitaire et tolérante sans que les constitutions ou les statuts ne l’y invitent. Ainsi, le but n’est pas la perfection en soi, mais le chemin qui y mène !

Chers amis de la franc-maçonnerie, la confusion de l’époque dans laquelle nous vivons ne peut être ignorée et les événements de notre temps parlent un langage clair. L’aspiration à la paix a été détournée par la soif de pouvoir et l’épanouissement personnel se transforme en un manque d’égards égoïste qui menace de déraciner la famille en tant que fondement de l’État. Les guerres, la terreur et les catastrophes nous rappellent l’épée de Damoclès qui est devenue le mémorial de ce monde dans lequel la prospérité et la lassitude sont devenues des pierres d’achoppement. La roue de notre époque est en accélération constante et l’euphorie d’un succès technique nous fait perdre de vue le fait qu’avec la victoire sur la nature, c’est le Moloch menaçant de la victoire sur nous-mêmes qui s’abat.

Il y a cependant des repères qui restent valables pour toujours. Ce sont nos “ANCIENS DEVOIRS” qui sont authentiques, traditionnels, réguliers et obligatoires. Ils définissent les droits fondamentaux de la dignité humaine et permettent autant d’interprétations qu’il y a de francs-maçons en quête d’honnêteté. Personne ne peut savoir ce que l’avenir nous réserve, mais chacun peut se demander qui il est, où il se situe et ce qu’il veut. C’est dans l’effort de maîtrise du présent que réside la chance potentielle d’une participation active à l’avenir. Et cela vaut aussi pour la franc-maçonnerie.

Nous ne pouvons tous que souhaiter un monde dans lequel tous les êtres humains jouissent de leur liberté, un monde auquel nous pouvons tous participer en communiquant les uns avec les autres. C’est pourquoi les francs-maçons veulent eux aussi diffuser dans le monde l’esprit qui les unit et qu’ils ont appris à aimer. Les francs-maçons ne considèrent pas cela comme une publicité pour leur propre compte, mais comme une participation dans l’aide et le respect mutuels pour un avenir plus vivable.

Chers amis de la franc-maçonnerie, en fin de compte, ces explications ne sont que l’opinion d’un franc-maçon parmi d’autres.

J.P.C. (Passé Vénérable Maître en Chaire)

Der Ritus «Emulation» ↓

Es wird vor allem in seinem Ursprungsland England, aber auch in vielen anderen, besonders in englisch sprechenden Ländern praktiziert und ist daher rund um den Planeten vertreten.

Unsere deutsche Version ist eine direkte Übersetzung des englischen Textes, der während beinahe 150 Jahren unverändert behütet wird.

Dieses System legt seinen Hauptakzent auf die rituelle und spirituelle Belehrung im Tempel und kennt daher keine Konferenzen. Alle Aktivitäten, ausser den Instruktionen für Lehrlinge und Gesellen, finden in rituellem Geschehen statt.

Der Name „Emulation“ zu deutsch „Nachahmung“ stammt aus dem Jahre 1823, als die Loge Namens „Emulation Lodge of Instruction“, später „Emulation Lodge of Improvement“ in London gegründet wurde.

Ziel dieser Loge war es, dieses neu vereinheitlichte Emulations-Ritual streng zu bewahren, es von der Anpassung an den Zeitgeist zu schützen und über dessen Inhalt einen interessierten Kreis von Maurern zu instruieren.

Dieses von der „Emulation Lodge of Improvement“ übernommene Ritual hat eine lange Vorgeschichte.

Zur Zeit der Gründung der ersten Grossloge von England im Jahre 1717 gab es kein einheitliches Ritual, das alle ihre Logen unter einem Dach verbunden hätte, und so kam es, dass auch nach 1717 die einzelnen Logen nach ihrer bestehenden Tradition weiter arbeiteten.

Damals bestanden vor allem zwei Richtungen: Die „Moderns“ und die „Antients“, welche vorgaben, die alten, echten und unverfälschten Ritualformen aufrecht erhalten zu haben.

Diese „Antients“ gründeten sodann im Jahre 1751 eine eigene Grossloge. Die Vereinigung dieser Grossloge mit der Grossloge von England im Jahre 1813 brachte eine Versöhnung beider, aus welcher die Gründung der neuen „Lodge of Reconciliation“ hervor ging. Diese Loge machte sich zur Aufgabe, die Rituale der „Moderns“ und der „Antients“ zu vereinheitlichen. Nach alter Tradition wurde das resultierende, einheitliche Ritual nie niedergeschrieben, sondern es wurde darauf geachtet, es nur mündlich zu überliefern, um es vor Uneingeweihten zu schützen.

Man kann davon ausgehen, dass es vor allem die Formen der „Antients“ waren, die übernommen wurden und, mit Ausnahme von kleinen lokal bedingten Variationen, von allen englischen Logen als einheitliches System akzeptiert und ihren Bauhütten einverleibt wurden, ohne dass seitens der Grossloge eine zwingende Vorschrift bestand. In deren Folge entstanden verschiedene Instruktionslogen, welche die Aufgabe hatten, das neue Ritual den englischen Logen bekannt zumachen und deren BBr\ darin zu unterweisen. Eine der erfolgreichsten dieser Logen war die „Emulation Lodge of Improvement“, welche bis zum heutigen Tag als Hüter des Rituals ihre Aufgabe wahrnimmt.

Bis weit ins neunzehnte Jahrhundert war es streng verboten, das Ritual zu veröffentlichen, und es wurde demnach immer nur mündlich überliefert.

Diese Ritualtexte werden heute immer noch in unserer Loge auswendig vorgetragen.

Die Schriftstücke und Dokumente, welche als Basis unserer Rituale dienen, werden nur als Lernhilfe betrachtet und sollen zusätzlich verhindern, dass unabsichtliche Abweichungen im Ritual aufgenommen werden können.

Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?

La franc-maçonnerie est un système de moralité distinctif,
voilé d’allégories et illustré par des symboles.

Lectures Emulation

On pourrait dire sans ironie qu’il y a autant de points de vue sur la Franc-Maçonnerie qu’il y a eu, qu’il y a et qu’il y aura de Francs-Maçons.

Notre Ordre permet à chaque membre de se connaître soi-même, de s’améliorer et de renaître symboliquement dans un premier temps, puis d’œuvrer de sa place légitime pour un monde toujours perfectible, en harmonie avec lui-même, ses semblables et l’univers.

Les textes qui suivent ne doivent donc pas être considérés comme des réponses définitives, mais plutôt comme des pistes proposées par des Frères qui ont progressé sur le chemin de l’Art Royal vers la Lumière.

Un modèle de vie sociale

La franc-maçonnerie est une association libre d’hommes qui transmet un enseignement sur le comportement moral et tente ainsi de contrer le matérialisme croissant lié à l’environnement et la perte générale de transcendance. Il s’agit d’une fraternité qui propose une philosophie de vie élevée en éduquant ses membres à l’amour de l’humanité et à la tolérance, en faisant de la charité un devoir et en offrant une base pour construire sa propre vie dans la dignité. Ces enseignements sont transmis au moyen de symboles dans des rituels et des cérémonies. Ils offrent un contrepoids à la vision limitée actuelle, de plus en plus athée et intellectualisée de l’existence humaine, en ce que la franc-maçonnerie enseigne la foi inébranlable en une puissance supérieure.

En revanche, la franc-maçonnerie n’est pas un cercle littéraire. Elle n’est ni une religion ni une confession et n’est donc pas un ordre religieux, mais elle n’est pas non plus un substitut de religion. Elle ne procure aucun avantage commercial, politique ou social, ce qui en fait une “société à but non lucratif” qui n’accorde aucune importance aux biens, au rang et au nom. Elle ne contraint personne à une conviction particulière, ne recrute pas de nouveaux membres, mais accueille ceux qui sont en quête. Ce n’est pas une société secrète, car elle ne cache ni son existence ni ses objectifs – elle est un privilège.

L’Alliance maçonnique est une association d’hommes libres qui tire ses coutumes des confréries de bâtisseurs du Moyen-Âge. Ces directives et prescriptions, qui étaient valables pour ces corporations de bâtisseurs, nous ont été transmises aujourd’hui sous la forme des “Anciens Devoirs” et dans nos rituels et nous servent encore aujourd’hui pour notre apprentissage et notre perfectionnement.

Les francs-maçons ne se considèrent pas comme une confrérie isolée, mais ils respectent le principe selon lequel tous les hommes, aussi différents que soient leurs statuts sociaux et communautaires, sont nés égaux. Cela implique que le franc-maçon considère fondamentalement non seulement tous les hommes comme des frères et sœurs, mais aussi l’ensemble de l’existence maçonnique comme un modèle de vie publique.

La maçonnerie est une ancienne confrérie qui s’est reconstituée en Angleterre en 1717. Ses racines remontent cependant bien plus loin et sont indissociables de l’élan de développement intellectuel et culturel décrit par le terme “gothique”. Ainsi, les bâtisseurs de cathédrales gothiques, en collaboration avec les ordres monastiques, les Compagnons, les Templiers, les Croisés et la Chevalerie du Graal, étaient LES francs-maçons opérationnels de leur époque. Par ailleurs, la FM se réfère à la construction du Temple de Salomon à Jérusalem et peut, du point de vue de la tradition mystique chrétienne, se rattacher aux événements du Golgotha ! Cette tradition mystique chrétienne résulte du christianisme initiatique et peut être reconnue dans sa compréhension de soi.

Chers amis de la franc-maçonnerie, qu’est-ce qui pousse des hommes honorables, cultivés et libres, de bonne réputation, issus de toutes les couches de la population, à se réunir régulièrement dans des loges pour consacrer à cette alliance leurs loisirs, leurs forces et leur engagement ?

Ainsi, la première question que l’on pose effectivement à un candidat est : “Êtes-vous un homme libre et de bonne moeurs ?”

Il va de soi que le nouveau membre doit faire preuve d’un esprit ouvert, tolérant et humaniste à l’égard de toute opinion honnête. Il doit également s’efforcer de mener une vie honnête et honorable dans la société et avoir les deux pieds sur terre. L’accent n’est pas mis sur la perfection du candidat, ce qui serait une prétention de notre part, mais sur sa volonté de rechercher la justice, l’humanité, la dignité, le sens de la vie, la liberté et de s’efforcer constamment de servir le bien-être de ses semblables.

On pourrait donc qualifier la franc-maçonnerie de “haute école de la vie”, capable de soutenir le cherchant dans ses aspirations. Mais il ne s’agit pas ici de la transmission d’un savoir au sens traditionnel du terme, mais de beaucoup plus. Les enseignements sont transmis par l’expérience et comprennent le respect, la connaissance, la ferveur, la foi, mais aussi les valeurs et la dignité humaine. De tels enseignements ne peuvent pas être assimilés par la raison, mais par l’ouverture du cœur.

La franc-maçonnerie n’est donc pas une idéologie contraignante, mais elle transmet des expériences permettant d’objectiver la vision personnelle du monde et de remettre celle-ci constamment en question. L’esprit maçonnique est marqué par le respect de la Création et de la Vie et exclut tout enfermement religieux et spirituel. “Le Grand Architecte de l’Univers” à la place de Dieu, et le “Volume de la Loi Sacrée” comme symbole de la Bible, laissent entrevoir un espace de liberté universel. La franc-maçonnerie respecte le principe de la liberté de conscience, de croyance et d’esprit et rejette par conséquent toute contrainte qui menacerait cette liberté.

Lorsque nous entrons aujourd’hui dans une maison de loge en tant que lieu de travail de “l’art royal”, nous rencontrons les mêmes symboles que ceux utilisés dans les édifices de la maçonnerie opérative du Moyen-Âge. L’art est dit royal parce qu’il représente l’un des arts les plus nobles que l’esprit humain puisse acquérir au cours de son existence terrestre. En effet, chez nous aussi, on fabrique des pièces de construction qui doivent être insérées dans une œuvre commune. Le marteau, l’équerre, le compas, le fil à plomb et le tablier d’artisan en font donc partie lorsque le franc-maçon s’attelle à son travail.

Le monde profane peut sourire par ignorance, mais ce qui se passe derrière nos murs n’est ni désuet, ni poussiéreux, ni absurde, mais intemporel et ne nécessite aucune réorientation. L’artisanat auquel s’adonne le franc-maçon, ou la pièce qu’il travaille, est ce qu’il y a de plus précieux pour l’homme. C’est en effet l’essence même de l’homme.

Si le franc-maçon d’aujourd’hui recherche la parole perdue, cela signifie qu’il cherche à approfondir sa compréhension et sa connaissance des lois de l’univers. Cela implique la recherche du secret de la trilogie :

Matière, vie et esprit

et se traduit par une compréhension croissante de la relation entre le Créateur et la créature. Le franc-maçon peut tout à fait retrouver une telle connaissance dans son regard personnel vers l’intérieur. Une telle attitude conduit à une meilleure maîtrise de la vie et à une vision plus transcendante de la CREATION.

La pierre brute est le premier symbole avec lequel le chercheur de Lumière est familiarisé dès son entrée au grade d’apprenti. Se reconnaissant dans la pierre brute, il reçoit en outre de ses frères les outils et les instructions sur la manière de la travailler afin qu’elle puisse un jour être insérée comme un parallélépipède parfait dans l’édifice commun. Le moment venu, il présentera son chef-d’œuvre taillé avec dignité et application, sachant qu’il s’agit de sa véritable nature intérieure.

Ainsi, tous les parallélépipèdes parfaits seront un jour insérés comme but final dans le temple de l’humanité, ou la cathédrale, érigée à partir d’êtres humains. Cet édifice sacré est constitué de tous les hommes de bonne volonté et représente le défi allégorique et originel de l’humanité, imposé par l’évolution.

La vie en loge, avec toutes ses formes, ses ornements et ses lois, n’est pas considérée par le franc-maçon comme un moyen de découverte de soi exhaustive, car ce que l’individu a compris ne se révèle qu’à l’extérieur, dans la vie, au travail, dans la famille et dans la société. C’est là qu’il peut mettre en pratique ce qu’il a appris à la source de son être. Il n’est donc pas étonnant que le maçon soit toujours attiré par le creuset de l’atelier maçonnique, où il continue à travailler au temple de l’humanité et puise de nouvelles forces pour accomplir fidèlement les devoirs imposés par le Grand Architecte de l’Univers,

QU’IL EN SOIT AINSI !

Celui qui pénètre dans un temple ou un atelier maçonnique se retrouve donc dans un monde symbolique où les symboles ou les outils sont à comprendre comme des moyens de communication avec l’âme. Dans notre temple, qui devient par un agencement symbolique une cellule du cosmos, qui s’étend de l’extrême est à l’extrême ouest, du point le plus extrême concevable au nord au point le plus extrême concevable au sud et du nadir, le centre de la terre, au monde des étoiles, on se sert du langage symbolique pour formuler les concepts verbaux dans les domaines de l’âme.

Il doit ressortir de ces considérations qu’un temple est un lieu d’aspirations spirituelles et qu’il ne peut donc pas être limité par des contraintes matérielles. Ainsi, la vie maçonnique peut tout à fait être comprise comme une pérégrination à travers le labyrinthe de son âme. Ce chemin vers le centre de l’être peut être comparé à un pèlerinage symbolique vers Jérusalem. Les stations de repos, ou justement nos initiations, ne transmettent pas des contenus de connaissances que l’on peut rendre logiquement compréhensibles, mais il s’agit ici de contenus d’expériences subtiles que l’individu peut, selon sa vision subjective, placer dans sa vie. Sur le panneau indicateur qui nous indique la bonne direction, il est écrit : RECONNAIS-TOI-MÊME, et – mes chers amis – le chemin est court, il nous mène de la tête au cœur !

Ainsi, le franc-maçon s’efforce de repenser son rapport à l’autre afin d’adapter son mode de vie aux réalités de ses expériences toujours renouvelées. Plus encore, le franc-maçon s’est même engagé à travailler à une idéologie de la liberté et de l’humanité, en s’appuyant sur l’intégration dans le champ de force de sa communauté d’esprit. L’aide offerte par la franc-maçonnerie n’est donc pas d’ordre matériel ou financier, mais elle est un soutien idéologique qui permet au franc-maçon de se forger un nouvel état d’esprit dans un dialogue fraternel toujours renouvelé.

Grâce au rythme complémentaire et répétitif de l’expérience rituelle, il élabore sa conviction et, en vertu de son discernement, il agit en conséquence de manière noble, humanitaire et tolérante sans que les constitutions ou les statuts ne l’y invitent. Ainsi, le but n’est pas la perfection en soi, mais le chemin qui y mène !

Chers amis de la franc-maçonnerie, la confusion de l’époque dans laquelle nous vivons ne peut être ignorée et les événements de notre temps parlent un langage clair. L’aspiration à la paix a été détournée par la soif de pouvoir et l’épanouissement personnel se transforme en un manque d’égards égoïste qui menace de déraciner la famille en tant que fondement de l’État. Les guerres, la terreur et les catastrophes nous rappellent l’épée de Damoclès qui est devenue le mémorial de ce monde dans lequel la prospérité et la lassitude sont devenues des pierres d’achoppement. La roue de notre époque est en accélération constante et l’euphorie d’un succès technique nous fait perdre de vue le fait qu’avec la victoire sur la nature, c’est le Moloch menaçant de la victoire sur nous-mêmes qui s’abat.

Il y a cependant des repères qui restent valables pour toujours. Ce sont nos “ANCIENS DEVOIRS” qui sont authentiques, traditionnels, réguliers et obligatoires. Ils définissent les droits fondamentaux de la dignité humaine et permettent autant d’interprétations qu’il y a de francs-maçons en quête d’honnêteté. Personne ne peut savoir ce que l’avenir nous réserve, mais chacun peut se demander qui il est, où il se situe et ce qu’il veut. C’est dans l’effort de maîtrise du présent que réside la chance potentielle d’une participation active à l’avenir. Et cela vaut aussi pour la franc-maçonnerie.

Nous ne pouvons tous que souhaiter un monde dans lequel tous les êtres humains jouissent de leur liberté, un monde auquel nous pouvons tous participer en communiquant les uns avec les autres. C’est pourquoi les francs-maçons veulent eux aussi diffuser dans le monde l’esprit qui les unit et qu’ils ont appris à aimer. Les francs-maçons ne considèrent pas cela comme une publicité pour leur propre compte, mais comme une participation dans l’aide et le respect mutuels pour un avenir plus vivable.

Chers amis de la franc-maçonnerie, en fin de compte, ces explications ne sont que l’opinion d’un franc-maçon parmi d’autres.

J.P.C. (Passé Vénérable Maître en Chaire)

© 2023 Loge Bon-Accord N° 41

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